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Pilote strato de Mirage IIIC - années 60 |
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DESCRIPTION DE LA TENUE |
En 1961, avec l’entrée en service du Mirage IIIC au sein de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes », l’armée de l’aire entre dans l’ère du vol bi-sonique mais aussi dans celle du vol stratosphérique.
Pour ce genre de vol à très haute altitude, le port d’un équipement pressurisé protégeant le personnel navigant contre les dangers d’une exposition à une pression barométrique très basse est nécessaire et imposé à partir d’une altitude supérieure à 15 000 mètres.
Les premières tenues de vol stratosphérique de conception nationale, mais cependant très largement inspirées des équipements américains (casque MA-2 et combinaison MC-1) apparaissent dès 1959 avec l’homologation de la combinaison stratosphérique EFA type 22A et en 1960 du casque pressurisé EFA type 12.
La combinaison EFA type 30 remplacera dès 1961 l’EFA 22A, suivra ensuite le casque EFA type 21 en 1962 qui, semble-t-il, était destiné exclusivement au marché d’exportation (Australie, Pays-Bas, Belgique, Afrique du Sud, etc.) puis en 1964 apparaitra le dernier modèle de la série des casques stratosphériques : le EFA type 23.
Cet équipement était complété par un sous-vêtement en soie fin dépourvu de couture ou un sous-vêtement ventilé EFA type 25 (homologué en 1962) lui aussi réalisé en une seule pièce, cela afin d’éviter toute blessure. Enfin, pour protéger d’une part la combinaison d’éventuelles déchirures et d’autre part le pilote du froid, du feu et du rayonnement cosmique, un survêtement de cuir blanc (peau de veau) était enfilé au-dessus.
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DÉTAILS DES ÉQUIPEMENTS
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La combinaison stratosphérique E.F.A. – A.R.Z. type 30 est confectionnée en tissu nylon vert sauge et comprend une combinaison à proprement parler, une vessie pneumatique et une tuyauterie d’alimentation. L’enfilage de la combinaison est facilité par la présence de huit fermetures rapides. La combinaison ne peut-être utilisée qu’une fois après avoir été ajustée par un personnel qualifié à l’aide du système de laçage constitué par huit bandes boutonnières reliées entre-elles par une drisse de nylon coulissant et entièrement recouvert de tissu pour éviter tout risque d’accrochage.
A partir d’une altitude de 12 000 mètres, le gonflement automatique du dispositif pneumatique permet de répartir uniformément sur la surface du corps du pilote une pression sensiblement égale aux pressions d’oxygène délivrées dans le casque et obligatoires pour obtenir une bonne oxygénation du sang. |
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Le gilet de sauvetage Aérazur type 34 est spécialement conçu pour être porté avec la tenue de vol stratosphérique. Sa très large échancrure et la coupe de sa collerette permettent son utilisation au-dessus de l’équipement stratosphérique. La forme particulière de la vessie permet en cas de gonflement d’entourer le casque et ainsi maintenir la tête du pilote hors de l’eau sans pour autant soulever le casque au niveau du col. Le gilet se gonfle via la percussion de deux capsules de CO2 (complété éventuellement par un gonflement à la bouche grâce à un tube relié au compartiment avant). Pour l’aider à se faire repérer, le naufragé a à sa disposition un certain nombre de matériels de signalisation, soigneusement rangés dans quatre poches fermées par un rabat à pression. Chaque accessoire est retenu à la pochette correspondante par une drisse en nylon. Dans les deux poches de droite se trouve un sifflet plat, un miroir SOS, un stylo lance-fusée et un sachet de neuf fusées. Dans celles de gauche, est rangé : une pile amorçable à l’eau de mer, un sachet de fluorescéine et une broche de dégonflement. |
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